Les ruines racontent l’exil, les guerres, les exodes climatiques et politiques. Lignes de fragment, allégories du temps, elles mêlent savoir et imaginaire.
Les ruines sont l’espace du possible, elles sont sans âge et participent à la concordance des temps. Juxtaposition, contiguïté, elles incarnent la coexistence des époques. Encore fumantes, elles sont le ferment de la révolte, conduisent à l’insurrection, figurent l’émeute. Le sublime de la ruine restitue quelque chose de la violence qui a présidé à son origine. Fumée de récits aussitôt dispersés…
Cette entrée par les ruines nous emmènera vers nos propres confins, la région de notre fascination pour ce monde qui nous entoure et auquel nous contribuons.
Cependant ce ne sont pas des ruines que nous verrons sur notre plateau mais un chantier prometteur, celui des aventures humaines qui traversent le temps, qui perdurent et mettent en œuvre les solidarités. Les envolées poétiques et acrobatiques qui, avec élégance, se jouent de l’apesanteur.
Mathurin Bolze